Infarctus : cause et conséquences.

Toutes les cellules du corps ont besoin d’oxygène pour vivre. Cet oxygène, nous le prenons dans l’air ambiant : lorsque nous respirons, l’oxygène arrive dans les poumons et passe dans le sang. C’est le sang qui va amener l’oxygène à toutes les cellules, en passant par un vaste réseau de vaisseaux sanguin.

 

Il arrive que le sang ne puisse plus arriver à l’organe. Ce dernier souffre, et lorsque cela touche le cœur, on parle d’infarctus du myocarde (muscle cardiaque) ou de crise cardiaque. Dans le monde, 40% des décès sont d'origine cardiovasculaire.

 

 

L’origine d’un infarctus :

 

Parfois un vaisseau sanguin se bouche (on dit qu’il y a oblitération) : le sang ne pourra plus passer et par conséquent il ne pourra plus apporter l’oxygène à certains tissus : c’est l’ischémie. Les cellules qui forment l’organe qui n’est plus alimenté en oxygène vont mourir : c’est la nécrose.

Une nécrose peut être rapide ou lente. Lorsque la nécrose est rapide et massive on parle d’infarctus.

La principale cause des infarctus est l’athérome.

 

 

Parfois les graisses de notre sang, les lipides, se déposent à l’intérieur de nos vaisseaux, notamment dans les artères. A force de s’accumuler, ces petits amas de graisses voient leur taille augmenter : ils vont former une plaque d’athérome. Elle va diminuer légèrement la lumière du vaisseau, c’est à dire le diamètre.

Cette plaque d’athérome peut devenir instable. Elle va se fissurer et entrainer la formation d’un caillot (thrombus).

Le  caillot sanguin va oblitérer le vaisseau et entrainer l’ischémie des organes en aval de l’artère. Comme évoqué précédemment, ce sont en général les artères qui sont oblitérés.

Lorsque c’est une artère coronaire (artère qui irrigue le cœur) qui se bouche on parle d’infarctus du myocarde. Le terme myocarde fait référence au cœur. Lorsque c’est une artère située dans le cerveau qui se bouche on parle d’accident vasculaire cérébral (AVC).

Lorsque l’infarctus survient, le cœur n'est plus en mesure de jouer son rôle de pompe et s’arrête de battre, ce qui peut conduire à la mort. C'est pourquoi l'infarctus du myocarde représente une situation d'urgence. Une prise en charge rapide à l’hôpital est indispensable pour éviter des séquelles et surtout le décès du patient !

 

Les symptômes :

 

Le délai entre le moment où le médecin établit le diagnostic par électrocardiogramme et le moment où les artères sont désobstruées est de 90 minutes. Or, plus tôt l'infarctus est pris en charge, plus son ampleur est limitée. L'infarctus du myocarde se manifeste par une douleur donnant une sensation d'étau. Le patient ressent une forte pression au milieu du thorax, derrière le sternum. Cette douleur est évolutive en vagues ou augmente brutalement, et peut se propager à la gorge, aux mâchoires, à l'épaule et au bras gauche. Cependant, il peut aussi survenir sans douleur, c'est souvent le cas chez la femme, les personnes âgées et les diabétiques. L'infarctus peut aussi être caractérisé par un malaise, un essoufflement soudain, une fatigue intense et soudaine, des palpitations, des nausées ou vomissements, ainsi qu'une pâleur.

 

Que faire en cas d'infarctus ?

 

Si jamais la personne présente les signes énoncés précédemment, il est nécessaire d’appeller le 15 immédiatement. Le SAMU posera alors des questions pour évaluer l'état médical de la personne. Si le diagnostic est établi, ou qu'un doute subsiste, une équipe médicale sera envoyée sur place pour une prise en charge en urgence.

Le traitement de l’infarctus consiste à déboucher l'artère incriminée pour rétablir l'alimentation en oxygène du cœur.

L’arrêt cardiaque est une complication de l'infarctus du myocarde. Il se manifeste par une perte de connaissance, ainsi qu'une respiration inexistante ou très irrégulière. Dans ce cas, c'est uniquement la rapidité d'intervention qui fera la différence. Il faut appeler le 15, effectuer un massage cardiaque jusqu'à l'arrivée du SAMU, et, si d'autres personnes sont présentes, demander un défibrillateur et suivre les instructions de l'appareil.